La Confédération Nationale des Travailleurs de Guinée (CNTG) fait face à une crise interne marquée par des accusations de déstabilisation et des conflits autour de sa gouvernance. Lors d’un point de presse tenu le 17 mars 2025, le Bureau Confédéral a annoncé l’exclusion immédiate de Salifou Camara de toutes les instances de l’organisation syndicale.
Une crise latente au sein de la CNTG
Depuis plusieurs années, la CNTG dénonce des tentatives de déstabilisation orchestrées par certains de ses membres. Ces tensions ont notamment marqué le 18ᵉ congrès du syndicat, où des accusations d’injures, de calomnies et de propagande ont visé le Secrétaire général, Elhadj Ahmadou Diallo. Malgré ces remous, le congrès s’est tenu conformément aux textes réglementaires du syndicat.
Dans cette dynamique, le Bureau Confédéral accuse Salifou Camara d’avoir multiplié les attaques, les injures et les conspirations contre l’équipe dirigeante. Selon la CNTG, ces actes constituent une violation des statuts et du règlement intérieur du syndicat, notamment les articles 33, 52 et 53, qui prévoient des sanctions en cas d’infractions aux décisions du Congrès et du Conseil Confédéral.
Une exclusion et des poursuites en justice
Après plusieurs convocations restées sans réponse et une réunion extraordinaire du Bureau Confédéral tenue le 11 mars, la CNTG a tranché :
Exclusion immédiate de Salifou Camara de toutes les instances du syndicat.
Organisation d’un congrès partiel dans les plus brefs délais pour pourvoir à son remplacement.
Dépôt de plaintes par les victimes en vue de l’ouverture de procédures judiciaires.
La CNTG affirme assumer pleinement cette décision, qu’elle justifie par le respect strict de ses textes juridiques et réglementaires. Cette exclusion marque un tournant dans la gouvernance du syndicat, qui cherche à préserver son unité face aux tensions internes. Reste à savoir si cette décision calmera les dissensions ou enflammera davantage les divisions au sein de l’organisation.
