Le projet Simandou 2040 se présente comme le symbole emblématique du régime du CNRD. À travers ce vaste projet, la Guinée aspire à une renaissance en matière de développement durable, tant attendue par sa population, dans un pays confronté à de grandes difficultés économiques et classé parmi les plus pauvres au monde. Cependant, les efforts déployés par le régime en place pour ce projet de renommée sont perçus par certaines formations politiques comme une forme de propagande sans réelle utilité.
En se basant sur les résultats des dix sociétés minières qui exploitent déjà les ressources naturelles du pays depuis plusieurs décennies, le parti de Sidya Touré, l’Union des Forces Républicaines (UFR), annonce qu’il ne faut pas »qu’ils nous mettent de la poudre dans les yeux ». :« Depuis l’indépendance, il y a plusieurs sociétés en Guinée. Celle de Fria a commencé en 1965, et la CBG en 1973, il y a plus de cinquante ans aujourd’hui. Cependant, les retombées pour le développement local nous manquent. La préfecture de Boffa compte 7 sociétés en son sein. Celle de Boké en comporte 14, mais nous avons du mal à observer les retombées sur les routes et les marchés. Au lieu de contribuer au développement de ces localités, cela contribue à leur destruction. »
Si l’exploitation minière peut contribuer à l’épanouissement d’une nation, il est impératif que les revenus générés par ces activités soient réinvestis dans d’autres secteurs, tels que l’agriculture, l’élevage, ainsi que dans la construction d’écoles, d’hôpitaux, et le développement d’infrastructures routières. Cela est essentiel pour garantir un développement durable. « Ces fonds sont versés dans une entité dénommée Fonds et Développement Économique et Local. Toutefois, depuis l’élection de nos maires, ceux-ci n’ont pas réussi à mobiliser cette somme pour en faire bénéficier les populations les plus défavorisées. » – Aliya Kolon Bangoura
Pour compléter ses propos Alya Kolon Bangoura, membre du bureau exécutif national de l’UFR et coordinateur du même parti à Boffa, souligne qu’en ayant conscience de tous ces éléments,.« On ne peut pas nous mettre de la poudre aux yeux en disant que le Simandou va nous développer alors que nous avons combien de sociétés minières ? Il y a plus de trois sociétés minières qui exercent actuellement en Guinée, sur une superficie de 245 857 km². Qu’est-ce que cela a apporté au pays ? Ce projet de Simandou n’est qu’une propagande pour faire adhérer les citoyens à leur idéologie », explique-t-il.
Dédé Kaba pour le djamanainfo.com
