
L’ancien président gabonais Ali Bongo Ondimba, renversé lors du coup d’État d’août 2023, a quitté la résidence surveillée qu’il occupait à Libreville pour se rendre en Angola, accompagné de son épouse et de son fils. Ce déplacement marque une étape importante dans le feuilleton politique post-putsch au Gabon.
Un départ sous conditions
Selon plusieurs sources concordantes, cette libération survient deux semaines après la levée des sanctions imposées par l’Union africaine au Gabon à la suite du putsch. Elle intervient également quelques jours seulement après la visite à Libreville du président angolais João Lourenço, par ailleurs président en exercice de l’organisation panafricaine.
D’après Jonathan Ndoutoume Ngom, géopoliticien et enseignant-chercheur à l’université Omar Bongo de Libreville :
« Le président de la transition avait déjà donné son accord pour que M. Ali Bongo puisse voyager librement afin de poursuivre ses soins médicaux à l’étranger. Cependant, l’ancien président avait posé comme condition préalable la libération de son épouse et de son fils, incarcérés pour des faits présumés de corruption ».
Ce compromis semble avoir été trouvé, ouvrant la voie à un exil médical et diplomatique du président déchu.
Source: DW