Société

Kankan : Retour sur les faits marquants de l’année 2024 ( Reportage) 

L’année 2024 tiré sa révérence. Comme les précédentes, elle a été très riche en évènements. Plusieurs faits ont marqué le quotidien des citoyens. Des plus tragiques aux plus beaux, votre quotidien djamanainfo.com en guise de rappel, vous propose cette petite rétrospection des sujets qui auront polarisé l’actualité de l’an 2024 dans la circonscription dans la région de Kankan.

Recrudescence des accidents de la circulation aux bilan tragiques.

Au cours de cette année 2024 qui s’achève, plusieurs accidents de la route ont été notifiés un peu partout dans la région administrative. Mais c’est dans la zone de Kouroussa que les 2 cas les plus graves et meurtriers ont été enregistrés. Le premier cas, le plus tragique en termes de bilan, a fait un total de 4 morts. Les faits se sont produits le 11 mars 2024, au carrefour de Boro, une localité située à mi-chemin entre Kouroussa et Kankan. Il s’agissait d’un minibus qui était en partance pour Kankan en provenance de Conakry. Il a terminé sa course dans un panneau électrique. Sur place, le chauffeur y a laissé la vie ainsi qu’une de ses passagères. Les autres victimes dont certains dans un état critique ont été transportées d’urgence vers l’hôpital préfectoral de Kouroussa. Là encore, deux d’entre elles succombent à leurs blessures. Selon les explications d’une rescapée, le chauffeur s’est endormi au volant. C’est ce qui aurait été à la base de cet accident.

Quelques mois après, le mardi 03 septembre, trois autres personnes ont péri dans un autre accident de la circulation sur la route nationale Kankan-Kouroussa. C’est une voiture personnelle qui est entrée en collision avec une autre de marque Prado. Ce tragique accident qui a coûté la vie à trois personnes s’est produit à Sanankro, une localité située à quelques kilomètres du centre urbain.

Un Regain de violence et d’insécurité

L’année 2024, a été aussi marquée par un niveau d’insécurité qui a atteint une proportion inquiétante. Opérations de vols à mains armées qui se terminent en homicide dans la commune urbaine de Kankan, ou des cas de vindictes populaires on en a connu plusieurs. Le dernier cas s’est produit au mois de mai, au quartier Kabada1, en plein centre-ville. Dans l’après-midi de ce mercredi, trois individus armés ont pris d’assaut un grand établissement de transaction et de distribution financière, situé au rond-point Kéfina, tuant une personne sur leur passage.

Rencontré dans son établissement dévalisé, Kourouma Abou, directeur commercial, relate le film de cette attaque : « Nous étions tous assis à nos postes. Un monsieur est arrivé pour faire un retrait de 15 millions. Notre chargé des opérations s’est mis à la tâche. Le temps pour lui de faire sortir l’argent, un autre monsieur est entré avec son arme. Il nous a intimés de nous mettre tous à terre. On s’est exécutés. Il a fouillé de part et autre, il a dépouillé tout ce que nous avions comme liquidité et emporté, même nos téléphones. On ne peut pas estimer en ce moment précis, la totalité des sommes qui ont été emportées », a-t-il raconté.

A leur sortie pour prendre la fuite, l’un des 3 individus a ouvert le feu sur un passant. La victime, un jeune, a été évacuée de toute urgence à l’hôpital régional de Kankan. Mais selon le Dr. Yaraboye Koivogui, interrogé sur son état : « le jeune homme est arrivé sur moto, en saignant de la cuisse. Mais il a tellement saigné que lorsqu’on le faisait descendre de la moto pour l’amener au bloc, il avait déjà succombé. Nous n’avons rien pu faire, si n’est que de transférer le corps à la morgue », a-t-il indiqué.

A noter que cette attaque est intervenue juste après une réunion d’urgence initiée le week-end par le gouverneur, avec les forces de défense et de sécurité. L’ordre du jour portait sur les dispositions à prendre pour enrayer le niveau d’insécurité grandissant, qui prévalait dans la cité du Nabaya.

Et face à cette montée fulgurante des actes d’insécurité, le plus souvent les réactions des citoyens aura été la vindicte populaire.

Le lendemain de l’attaque qui a été perpétré au centre-ville, le corps sans vie de l’un des assaillants est retrouvé ensanglanté et criblé de balles dans un petit village situé non loin de la ville, où il comptait aller trouver refuge. Il aurait été abattu par des chasseurs traditionnels en marge d’intenses moments d’échange de coup de feu. Car il était muni d’une arme mitraillette. Le second assaillant a lui été stoppé dans sa course par des citoyens, ligoté et remis aux mains des forces de défense et de sécurité. Ce dernier aussi sera annoncé mort, car selon les responsables du camp de la troisième région militaire, il aurait tenté de s’échapper.

Par ailleurs, un présumé voleur a été lynché au quartier Briqueterie dans les jours qui ont suivi. Ce présumé voleur est un inconnu qui selon les témoignages recueillis après son lynchage, aurait tenté de s’échapper avec la moto d’un jeune résident du quartier.

Toujours en termes d’insécurité, l’un des sujets qui marque chaque année à Kankan, sont les cas d’éboulement dans les mines. Parmi tant un cas aura particulièrement attiré notre attention, ce dû au nombre si important des victimes.

Cela s’est produit au mois de février dernier dans la circonscription de Mandiana.10 orpailleurs dont 4 burkinabés et 1 malien ont été tués dans la mine de Sidikila, un district situé dans la sous-préfecture de Balandougouba, à plus de 125 kilomètres du chef-lieu de la préfecture de Mandiana.

Selon les témoignages Ces dix victimes dont un enfant, ont trouvé la mort, alors qu’ils étaient en train de travailler dans une vieille mine d’or interdite d’exploitation par les autorités locales.

Crimes passionnels et une grosse polémique.

Cette année nous avons aussi assisté à plusieurs faits éblouissants. Nous avons décidé de revenir pour vous sur deux d’entre eux.

La première, il s’agit d’une histoire de jalousie qui vire au drame. Une jeune femme a surpris son époux en plein ébat sexuel dans le lit conjugal avec sa maitresse. Elle pique une colère noire. Ensuite, elle se sert d’un couteau et transperce cette dernière.

Loin d’un cinéma nollywoodien, ce crime passionnel s’est bel et bien produit dans la nuit du 30 au 31 janvier 2024 au quartier Kankan-Koura situé dans la commune urbaine de Kankan.

Saisi de cette affaire, le commissariat central de la police a procédé à deux arrestations, la présumée meurtrière et son époux pour complicité.

Après leurs auditions, ils ont tous les deux étés déférés auprès du parquet de première instance avant d’être placés sous mandat de dépôt à la prison centrale de Kankan.

L’auteure de l’acte affreux n’a pas nié les faits selon les dires du procureur près le tribunal de première instance de Kankan.

Le second cas est plus récent. Car il s’est produit ce 09 décembre 2024 dans le district de Gbombo, relevant de la sous-préfecture de Balandou, situé non loin de la commune urbaine de Kankan. Selon nos informations, cette nuit-là, Abou Kallo, sous l’ivresse de la colère, a fait usage de ses mains pour déchirer l’organe génital de sa fiancée. L’information nous a été confirmée par la tutrice de la jeune fille en question, Tady TRAORÉ, âgée seulement de 17 ans. « Elle prétendait se marier avec ce jeune homme. Un jour, elle me l’a même présenté, en me disant que c’est ce dernier qui veut d’elle en mariage. J’ai répondu d’accord, pas de souci. Après quelque temps, elle m’a fait comprendre que le jeune l’a chassée de chez lui, en lui disant qu’il ne veut plus d’elle. J’ai demandé qu’elle revienne auprès de moi. Cependant, elle m’a fait savoir qu’elle avait un autre endroit où aller dans le voisinage. Je lui ai donc dit de rester là-bas. Avant-hier, nous sommes allées au travail comme d’habitude à la mine. J’ai constaté son absence. J’ai demandé où était Tady ? on m’a fait savoir qu’elle ressentait des douleurs. C’est à notre retour, dans la soirée qu’elle m’a appelée depuis le poste de santé, pour me dire qu’elle a été agressée par le jeune homme qu’elle fréquentait. Et que ce dernier a déchiré sa partie génitale », nous a relaté Alamako Diallo, la tutrice de la victime.

La jeune fille Tady Traoré est admise en ce moment à l’hôpital régional de Kankan, elle y est depuis lors placée sous soins intensifs et tente de récupérer de sa blessure. Quant au jeune homme, il a été arrêté et conduit à la gendarmerie pour des fins d’enquête approfondie.

Une autre rocambolesque affaire a suscité la plus grosse polémique dans la région de Kankan. Il s’agit d’un homme, restaurateur de renom qui a été accusé de ‘’mettre des excréments humains dans les plats de riz’’ qu’il revendait quotidiennement à nombre important de clients. Dans la foulée, il a été mis aux arrêts dans une localité de Siguiri.

Après son arrestation, Amadou Barry a été déféré dans l’après-midi du jeudi 25 janvier 2024 au parquet du tribunal de première instance de Kankan.

Le dossier de Mamadou Barry, après avoir été examiné par le chef du parquet de première instance de Kankan, a été remis au juge d’instruction dans le but d’ouvrir une information judiciaire. Au cours de son procès, l’accusé n’a pas cessé de nier les faits. Et faute d’avoir trouvé des témoins pour étayer cette accusation, le tribunal a jugé un non lieu dans cette affaire et le jeune recouvre sa liberté après quelques mois de détention.

Pour clore, un mot de culture et de sport.

Comme à l’accoutumé, la plus célèbre des évènements culturels a tenu toutes ses promesses. Cette édition de la Mamaya, a été lancée dans la soirée de ce lundi 17 juin 2024 au stade préfectoral M’balou Mady Diakité Glao de Kankan.

Assis du haut de la tribune officielle protégée par un important dispositif sécuritaire, le président de la transition, le général Mamadi Doumbouya, a observé son ministre de la Culture et de l’artisanat Moussa Moise Sylla, donner le coup d’envoi des festivités en ces termes : « Aujourd’hui il n’y aura pas de discours de lancement de la Mamaya. Je lance l’ouverture de la Mamaya sous l’autorisation du chef suprême des armées, président Général Mamady Doumbouya » a-t-il déclaré. Après plus de 40 minutes d’observation des pas de danses traditionnelles, le président s’est retiré du stade avec sa délégation aux environs de 18 h 50 mn.

Du côté de l’organisation, la cérémonie comme chaque année a connu une très forte affluence, mais comme à chaque édition, c’est un calvaire pour les participants d’accéder au spectacle. À rappeler que, contrairement à l’année dernière, aucun incident majeur n’a été enregistré.

Et le meilleur pour la fin. La plus grande sensation de l’année, nous est venue du côté du club de football préfectoral de Kankan. Le MILO FC est sacré champion de Guinée, pour la première fois de son histoire. Ce fut au bout d’un suspense palpitant jusqu’au bout. La course au titre a livré son verdict le mardi 9 juillet 2024 au stade M’balou Mady Diakité de Kankan. Les hommes du coach Issiaka Kaba se sont battus jusqu’à la dernière journée du championnat national. Il a fallu attendre une ultime victoire (0-2) sur les voisins de l’Ashanti Golden Boy de Siguiri pour sceller le titre. Ce, grâce à un doublé de son serial buteur Abdoulaye Yonta qui a terminé par ailleurs, meilleur buteur de la saison.

Pendant que le Milo réalisait son rêve, le Hafia FC recevait de son côté l’AS Kaloum au stade Petit Sory de Nongo. Le miracle n’a pas eu lieu pour les Verts et Blancs qui se sont même inclinés (1-3) sur leur propre pelouse. Un sacre, qui a été suivi par des scènes de liesse un peu partout dans la commune urbaine de Kankan.

Enfin 2025 s’annonce long ! Restez fidèles à votre quotidien électronique djamanainfo.com pour ne rien manquer de l’actualité. En attendant, prenez très bien soin de vous et bonne et heureuse année à tous nos lecteurs par anticipation.

Le Gbaikandjamana.com

La Rédaction

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