Industrie guinéenne : la Guinée se dote de son premier Atlas pour planifier sa transformation économique

Conakry, 3 juin 2025 – Un pas décisif vient d’être franchi dans la politique industrielle de la Guinée. Le pays a officiellement présenté son premier Atlas de l’Industrie, fruit du Recensement Général de l’Industrie (RGI) lancé en décembre 2024. Cette cérémonie de lancement, présidée par M. Dansa Kourouma, Président du Conseil National de la Transition (CNT), a réuni des membres du CNRD, du Gouvernement, du secteur privé et des corps diplomatiques.
Un outil stra
tégique pour orienter le développement industriel
Prenant la parole à l’ouverture de la cérémonie, la ministre du Commerce, de l’Industrie et des PME, Dre Diaka Sidibé, a souligné la portée stratégique de cet outil :
« L’industrie guinéenne que nous voulons bâtir est productive, résiliente, connectée aux chaînes de valeur régionales, et surtout inclusive. »
Elle a salué la vision du président de la République, le Général Mamadi Doumbouya, dont la volonté politique a permis la réalisation de ce projet inédit.
11 110 unités industrielles recensées à travers le pays
Le Recensement Général de l’Industrie, démarré le 12 décembre 2024, a permis de collecter des données fiables sur 11 110 unités industrielles réparties sur l’ensemble du territoire national. Ces données couvrent :
la localisation géographique des unités,
leur niveau de formalisation,
les secteurs d’activité,
les capacités de production,
ainsi que les contraintes auxquelles elles sont confrontées.
65 % d’unités informelles : un défi pour la formalisation
Un chiffre marquant ressort de ce recensement : 65 % des unités industrielles sont informelles. Malgré leur statut, elles génèrent un chiffre d’affaires global estimé à 45 000 milliards GNF, soit près de 24 % du PIB national. Ce constat souligne l’urgence de formaliser ces structures pour renforcer la gouvernance économique et élargir l’assiette fiscale.
Une boussole pour les décideurs et les investisseurs
L’Atlas de l’Industrie se présente comme un outil de diagnostic stratégique. Il permettra :
aux décideurs publics d’orienter leurs politiques,
aux investisseurs privés d’identifier des opportunités,
aux partenaires techniques et financiers d’accompagner les projets en connaissance de cause.
Il met en lumière les forces, faiblesses et potentiels des différentes zones industrielles du pays.
Pour la ministre, ce document constitue une base concrète pour élaborer une politique industrielle fondée sur des données fiables, dans le but de favoriser :
la création d’emplois durables,
la transformation économique locale,
et le renforcement de la compétitivité nationale.
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