Genève, 25 mai 2025 – La Guinée a été officiellement félicitée par l’Organisation mondiale de la santé (OMS) pour avoir éliminé la forme gambiense de la trypanosomiase humaine africaine, plus connue sous le nom de maladie du sommeil. L’annonce a été faite lors de la 78e Assemblée mondiale de la santé, qui se tient actuellement à Genève.
Cette reconnaissance marque une avancée majeure dans la lutte contre les maladies tropicales négligées et met en lumière l’efficacité des politiques de santé publique menées dans le pays. La distinction a été remise au ministre de la Santé et de l’Hygiène publique, Dr Oumar Diouhé Bah, chef de la délégation guinéenne à cette rencontre internationale.
« Cette reconnaissance est le fruit d’une collaboration étroite entre les autorités sanitaires, les populations et les partenaires. Elle illustre la vision du Président de la République, le Général Mamadi Doumbouya, pour un système de santé résilient, inclusif et tourné vers l’avenir », a déclaré le ministre guinéen.
Coopération régionale et innovations en santé
En marge de l’Assemblée, Dr Bah a multiplié les rencontres bilatérales avec ses homologues africains et des représentants d’institutions internationales. Ces échanges ont porté sur plusieurs priorités : la digitalisation du système de santé, la promotion de la santé communautaire, ainsi que la lutte contre les maladies non transmissibles.
Le ministre a également plaidé pour une solidarité sanitaire internationale plus juste, fondée sur le partage des ressources, des savoirs et des innovations, afin de garantir un accès équitable aux soins et aux médicaments.
Une Assemblée axée sur l’avenir de la santé mondiale
Placée sous le thème « Un monde pour la santé », la 78e Assemblée mondiale de la santé aborde des questions déterminantes pour l’avenir des systèmes de santé. Parmi les grandes décisions annoncées :
L’adoption d’un traité international sur les pandémies par 124 pays, dont la Guinée, pour renforcer la préparation face aux crises sanitaires futures ;
Un appel à combler un déficit de financement de 2,5 milliards de dollars pour la période 2025-2027 ;
L’intégration renforcée des maladies non transmissibles et de la santé bucco-dentaire dans les politiques publiques ;
La publication d’un livre blanc sur la santé des femmes, soulignant les inégalités persistantes ;
La reconnaissance du rôle essentiel de la société civile dans la réalisation de la couverture sanitaire universelle.
Les travaux de l’Assemblée se poursuivront jusqu’au 27 mai, avec d’autres sujets en discussion, notamment l’impact du changement climatique sur la santé et la réforme de la gouvernance sanitaire mondiale.
Djamanainfo
