RPG Arc-en-ciel : la jeunesse de la Haute-Guinée exige un Congrès pour sauver le parti

La tension monte au sein du RPG Arc-en-ciel. La jeunesse militante des huit sections régionales de la Haute-Guinée tire la sonnette d’alarme. Dans une déclaration rendue publique ce samedi 21 juin 2025 à Kankan, ces jeunes engagés dénoncent des dysfonctionnements internes majeurs et réclament la tenue urgente d’un Congrès pour « préserver l’unité, la cohésion et la pérennité du parti ».
La déclaration, signée par les représentants des sections de Kankan, Siguiri, Mandiana, Faranah, Kérouané, Dabola, Dinguiraye et Kouroussa, pointe du doigt ce qu’elle qualifie de violations répétées des statuts du parti adoptés en 2017. « Nous, jeunesse militante des 8 sections de la Haute-Guinée du RPG Arc-en-ciel, exprimons notre profonde préoccupation face aux manquements graves constatés dans le respect des statuts du parti. »
Un Congrès attendu depuis plus de 10 ans
Le grief principal concerne l’absence prolongée de Congrès. « Le dernier Congrès du parti a été tenu avant 2010 », rappellent-ils, alors que l’article 34 stipule qu’il doit se tenir « tous les six (6) ans sur convocation du Président ». Pour la jeunesse, ce retard est non seulement illégal mais aussi dangereux. « Cette absence prolongée expose le parti à un risque de dissolution par les autorités compétentes. »
Des structures paralysées, une organisation fragilisée
Outre le retard du Congrès, les jeunes dénoncent le fait qu’« aucun vice-président n’a été désigné ou élu », en contradiction avec l’article 19, qui prévoit trois vice-présidences pour seconder le président. Ils s’inquiètent aussi de l’« inexistence des Fédérations » au niveau préfectoral, prévues à l’article 15, et qui devraient servir de relais efficaces entre la base et la direction du parti.
La situation est tout aussi préoccupante sur le plan organisationnel : « Les Commissions Nationales Permanentes sont inexistantes à ce jour », affirment-ils. Ces structures, prévues par l’article 21, sont pourtant essentielles à l’élaboration de stratégies politiques, à la gestion interne et à la réflexion sur les enjeux nationaux.
La jeunesse militante dénonce également une gestion administrative non conforme : « Un Secrétaire Général occupe actuellement les fonctions de gestion quotidienne, en lieu et place de l’Administrateur Général », en violation de l’article 20 des statuts.
Un appel pressant à la direction nationale
Face à ces multiples irrégularités, les jeunes militants appellent la direction nationale à prendre ses responsabilités. « Conformément à l’article 24 des statuts, nous vous demandons de convoquer dans les plus brefs délais un Congrès ordinaire ou, à défaut, un Congrès extraordinaire. » Selon eux, cette démarche est indispensable pour remettre le parti sur les rails, renouveler les organes dirigeants et se conformer aux exigences légales.
Et d’avertir, avec insistance : « Nous vous rappelons que, selon l’article 49, la dissolution du parti peut être prononcée en cas de non-respect des obligations légales. »
Malgré ces inquiétudes, la jeunesse de la Haute-Guinée se veut constructive. Elle réaffirme son engagement pour redonner vie au RPG Arc-en-ciel : « Nous restons mobilisés pour contribuer à son redressement et à son rayonnement dans notre région et au-delà. »
saliou Cissé pour djamanainfo
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