La sous-préfecture de Kourémalé-Guinée traverse depuis plus d’une semaine une sévère pénurie de carburant, notamment d’essence. Face à cette crise qui paralyse la circulation et fait flamber les prix, les forces de défense et de sécurité se mobilisent aux côtés des autorités locales pour tenter de rétablir l’ordre et endiguer le trafic illicite.
Sur le terrain, la société civile, la Commune rurale, la gendarmerie et la police assurent une présence constante à la station Total, l’une des rares stations encore approvisionnées. De 6h à 20h, elles encadrent les longues files d’attente de véhicules et de motos afin d’éviter toute fraude ou passage répété. Le litre d’essence y est vendu à 12 000 francs guinéens, contre 60 000 francs sur le marché noir, où de nouveaux vendeurs apparaissent chaque jour.
Pour freiner cette flambée, la Commune rurale a mis en place une commission de recensement chargée d’identifier les anciens revendeurs et d’éliminer les nouveaux venus du marché noir, dans l’espoir de soulager la population.
Selon le constat de notre correspondant, le commandant de la gendarmerie de Kourémalé, le colonel Mingos Sylla, a déployé des agents à plusieurs points stratégiques de la localité du pont de Faradamani, dans la sous-préfecture de Koko, jusqu’aux lignes rouges séparant les deux Kourémalé. L’objectif : empêcher la contrebande et l’exportation illégale de carburant vers le Mali.
Par ailleurs, les huit minibus contenant des bidons de carburant saisis le mardi 21 octobre 2025 par les services des douanes font actuellement l’objet d’une enquête approfondie.
Selon nos informations, les propriétaires de ces engins et du carburant saisi restent pour l’heure introuvables. Les autorités locales précisent que les enquêtes se poursuivent afin d’identifier les responsables et de faire toute la lumière sur cette affaire. Une communication officielle est annoncée dans les prochains jours pour informer l’opinion publique.
Aly Alpha Soumah, pour Djamanainfo.com
