
Trois figures majeures de la politique ivoirienne, Laurent Gbagbo, Guillaume Soro et Charles Blé Goudé, voient leurs ambitions présidentielles compromises. Absents de la liste électorale provisoire publiée cette semaine, ils ne peuvent, pour l’instant, se porter candidats à l’élection du 25 octobre 2024. Cette exclusion découle de condamnations pénales prononcées par la justice ivoirienne, qui les prive de leurs droits civiques.
Laurent Gbagbo et Charles Blé Goudé, condamnés à vingt ans de prison pour leur rôle dans la crise post-électorale de 2010-2011, ont été acquittés par la Cour pénale internationale. Rentrés en Côte d’Ivoire en 2021 et 2022, ils restent libres de leurs mouvements mais ne peuvent retrouver leurs droits électoraux sans une amnistie du président Alassane Ouattara.
Quant à Guillaume Soro, ancien allié devenu rival de Ouattara, il est en exil depuis 2019 et a été condamné à perpétuité en 2021 pour « atteinte à la sûreté de l’État ». Ces blocages juridiques relancent les tensions politiques dans un pays marqué par des violences électorales récurrentes. La crise de 2010-2011, qui avait fait plus de 3 000 morts, et les 85 décès enregistrés lors de la dernière présidentielle en 2020, illustrent ces défis.
L’opposition dénonce régulièrement la partialité de la Commission électorale indépendante (CEI) et de la justice, accusées d’être sous l’influence du pouvoir. Alors que Alassane Ouattara, au pouvoir depuis 2011, n’a pas encore officialisé sa candidature pour un quatrième mandat, il a récemment exprimé son « désir de continuer à servir son pays ».
Cette situation soulève des questions cruciales sur l’inclusivité et la transparence du processus électoral en Côte d’Ivoire, dans un contexte politique déjà tendu.
Source: RTBF
Djamanainfo.com