Kourémalé (Siguiri) : la prostitution, tout savoir sur cette activité des femmes travailleuses de nuit (Enquêtes)

Située à 79 km de la préfecture de Siguiri, la commune rurale de Kourémalé, à la frontière guinéo-malienne, attire de nombreuses personnes.

Contrairement aux périodes antérieures, les prostituées la plus part, d’origine anglophones notamment du Nigeria, Ghana et de la Sierra Leone, se sont considérablement rendues plus visibles dans ce milieu. Leur présence prédominante suscite des sentiments de jalousie parmi les prostituées guinéennes, qui semblent ressentir une certaine pression face à la concurrence accrue créée par l’afflux de ces nouvelles arrivantes. Cette situation met en lumière les dynamiques complexes et les rivalités qui peuvent exister au sein d’un même secteur d’activité, et soulève des questions sur les effets de l’immigration et les dynamiques socio-économiques dans le domaine de la prostitution. 

Ses femmes étrangères présentent avec une beauté saisissante, mettant en avant des courbes irrésistibles. Leurs seins, bien en évidence, rappellent des noix de coco à l’étal des marchés. Elles arborent un maquillage soigné, tantôt leur tenue, osée et très sexy, captive le regard. Ces femmes expriment ainsi leur joie de vivre et leur sensualité. Ces images témoignent d’un certain élan de liberté et de désir de vivre pleinement, malgré les difficultés qu’elles ont laissées derrière elles.

Pour bien saisir cette réalité, il suffit de se promener le soir dans les discothèques ou les restaurants de Kourémalé. On peut alors observer une dynamique fascinante qui se déploie sous les lumières des néons et au rythme de la musique animée.

Autrefois, cette pratique était perçue comme une source d’humiliation et d’infériorité, mais il est intéressant de constater qu’elle a évolué au fil du temps. Aujourd’hui, pour certaines jeunes femmes, elle est devenue un symbole de fierté et d’affirmation personnelle. Ce changement de perspective reflète une transformation des mentalités et des valeurs au sein de la société, où ces jeunes filles revendiquent leur droit à s’exprimer et à célébrer leur identité avec assurance et confiance.

Dans la majorité des boîtes de nuit, on observe que presque toutes les prostituées proviennent de pays comme la Sierra Leone, le Ghana et le Niger. Les langues dominantes dans ces établissements sont l’anglais et le krio, au point où l’on peut avoir l’impression d’être dans une ville anglophone. Parfois, on entend également des mélanges de dialectes locaux tels que le soussou, le peul (ou pulaar), le guerzé, le kissi, ainsi que quelques expressions en malinké. De plus, certaines de ces jeunes femmes peinent à s’exprimer en français, ne maîtrisant que très peu cette langue. Ces éléments linguistiques témoignent de la diversité culturelle et linguistique qui règne dans ces lieux de vie nocturne.

La majorité de ces jeunes femmes engagées dans la prostitution accueillent leurs clients pour un tarif de 20.000 francs guinéens, en proposant des services avec préservatif et sans possibilité de choix de positions. Pour ceux qui souhaitent des relations sans préservatif, le prix s’élève à 100.000 francs guinéens, toujours sans possibilité de choisir les positions. En revanche, pour les clients désireux d’avoir des relations sans préservatif et avec un choix de positions illimité, le tarif est de 250.000 francs guinéens.

Le tarif des chambres dans les motels peut fluctuer en fonction de l’établissement et de la localisation. Par exemple, dans certains endroits, le coût d’une chambre à usage continu, disponible 24 heures sur 24, peut être de 50.000 francs guinéens dans certains motels, tandis que d’autres peuvent le proposer à un prix supérieur de 100.000 francs guinéens. Cela souligne l’importance de vérifier les prix spécifiques auprès de chaque motel en fonction de vos besoins.

Il est également essentiel de souligner que les prix fluctuent en fonction des caractéristiques physiques des femmes, en particulier la taille des rondelles. Cette variation peut être influencée par différents facteurs tels que la qualité des matériaux utilisés, la demande du marché et les préférences personnelles des clients. Ainsi, il convient de prendre en considération ces éléments lors de l’évaluation des tarifs, car ils peuvent avoir un impact significatif sur le coût final proposé.

La présence croissante de travailleuses du sexe étrangères dans les divers lieux de loisirs de Kourémalé suscite l’intérêt des jeunes hommes désireux de fréquenter les motels. Grâce à ces professionnel(le)s, les cas de violence sexuelle sont relativement rares dans cette commune rurale. Certaines de ces travailleuses choisissent de séjourner dans des chambres situées dans les quartiers plutôt que dans les motels, afin d’éviter d’éventuelles découvertes par leurs proches.

Siguiri, Alseny Philip Condé pour le Gbaikandjamana.com

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