Kankan : Tenue d’un atelier d’échanges et de réflexions avec les journalistes, sur la lutte contre les discours de haines et d’incitation à la violence en Guinée.

Le Fond d’Appui au Développement des Médias (FADEM) découle d’un atelier d’échanges et de réflexions avec les journalistes des régions de Kankan et de Faranah.
L’objectif principal de cet atelier qui s’est tenu du 07 au 08 octobre 2024 à Kankan, est de lutter contre tout discours de haine et d’incitation à la violence. Ces deux jours d’échanges ont permis aux professionnels des médias de Kankan et de Faranah, d’acquérir des outils pour éviter toute infraction à la loi et à l’intégrité humaine.
Pour le FADEM, l’État guinéen a besoin d’un média libre et transparent, jouant un rôle essentiel dans la distinction entre fausses informations et informations fiables. Selon le directeur général du FADEM, les fausses informations et les discours de haine peuvent avoir des conséquences graves compromettant la tranquillité de la société.
« La désinformation, les discours de haine et l’incitation à la violence constituent une menace grandissante qui compromet la fiabilité de l’information et impacte les sociétés. La propagation rapide des fausses informations et des discours de haine peut avoir des conséquences graves, compromettant la confiance du public dans les médias et entraînant une instabilité sociale. Ce phénomène mondial n’épargne pas la Guinée, c’est pourquoi cette formation vous aidera à renforcer vos capacités pour mieux exercer votre pratique professionnelle. L’objectif de cet atelier est de renforcer vos compétences en matière de lutte contre la désinformation, la malinformation et la mésinformation, en vous dotant d’outils techniques et de mécanismes de vérification efficaces afin d’assurer un journalisme plus précis, fiable et responsable » a déclaré M. Souleymane Bah.
Pour les partenaires techniques et financiers, il est crucial de soutenir les journalistes en cette période de transition, surtout en vue d’une éventuelle élection. M. Jean Paul Lamah, représentant du Haut-Commissariat aux Droits de l’Homme, a souligné que « Dans ce contexte de transition, il y a forcément des moments difficiles et des soubresauts. Nous nous préparons à des élections dont les contours restent flous. Nous constatons également un certain effritement de la confiance que la population accorde aux médias. Il y a donc un besoin urgent de renforcer les capacités et l’image des médias » a-t-il fait savoir.
Satisfait au terme de ces deux jours d’atelier d’échanges, les participants se sont engagés à faire une restitution fidèle dans les différentes rédactions de leurs structures respectives.
« Nous journalistes issus des medias publics et privés de la haute guinée, bénéficiaires de cette formation, nous nous engageons à non seulement faire la restitution dans nos différentes structures, mais également, se servir de cette expérience pour une conduite responsable dans nos communications à l’avenir. Nous profitons de cette occasion pour remercier de vive voix, le Directeur régional de l’information et de la communication pour son combat de professionnaliser notre métier de journalisme à travers ce genre de formation. Une fois encore, nous tenons à exprimer notre gratitude aux partenaires techniques et financiers pour leurs implications dans la réussite cette formation qui se solde sur une note de satisfaction » a déclaré Fassou Camara, porte-parole des participants.
Il faut noter que cet atelier qui s’est tenu en deux jours dans la salle de conférence d’un hôtel de la ville, a été présidé par le chef de cabinet du gouvernorat de Kankan, avec un appui technique et financier du Haut-Commissariat aux Droits de l’Homme.
Le Gbaikandjamana.com
La Rédaction
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