Mauritanie : Début des opérations de rapatriement des migrants guinéens détenus
Conakry, 30 juillet 2025 – Une lueur d’espoir pour des dizaines de migrants guinéens jusque-là en détresse en Mauritanie. Trente-six ressortissants guinéens, précédemment détenus à Nouakchott, ont été rapatriés à Conakry ce mercredi 30 juillet, selon des informations confirmées par Africaguinee.com. Ce retour marque le début d’une opération humanitaire d’envergure, fruit d’une collaboration entre le Gouvernement guinéen et l’Organisation internationale pour les migrations (OIM).
Ces Guinéens faisaient partie d’un groupe de 52 personnes arrêtées dans le cadre d’une vaste campagne de régularisation et de renvoi des migrants en situation irrégulière, menée par les autorités mauritaniennes. Après plusieurs semaines d’incarcération, leur libération et leur retour au pays témoignent d’un engagement progressif pour la défense des droits des migrants guinéens.
À leur arrivée à Conakry, les sentiments étaient partagés entre soulagement et gratitude. « Nous sommes bien arrivés. Je remercie vraiment les autorités guinéennes et l’OIM. Merci aussi au président du conseil des Guinéens de la Mauritanie, monsieur Mamadou Bobo Bah. Nous sommes arrivés sains et saufs », a déclaré Saliou Bah, un des migrants rapatriés.
Mais ce premier groupe n’est qu’un début. D’autres opérations sont prévues dans les prochains jours. Le président du Conseil des Guinéens de Mauritanie, Mamadou Bobo Bah, a confirmé qu’un second groupe devrait être rapatrié le 5 août. Il a également salué les efforts déjà consentis tout en lançant un appel pressant aux autorités guinéennes pour élargir les moyens de transport et accélérer l’assistance aux migrants restants.
En effet, plusieurs Guinéens sont encore en situation critique en Mauritanie, notamment dans les villes de Rosso, Nouadhibou et Nouakchott. À Rosso, à la frontière avec le Sénégal, une Guinéenne a témoigné : « Nous sommes une trentaine ici. Nous vivons dans une situation très difficile. La majorité n’a même pas le pain quotidien. Notre souhait actuel est au moins de retourner chez nous. »
Face à ces témoignages poignants, l’appel de Mamadou Bobo Bah prend tout son sens : « Ils ne peuvent pas partir tous avec l’OIM. Il faut que le président nous aide à avoir d’autres moyens de déplacement. » Ce cri du cœur reflète l’urgence d’une action coordonnée pour garantir la sécurité et la dignité des citoyens guinéens à l’étranger.
À l’heure où la question migratoire reste un enjeu humanitaire majeur, la Guinée est appelée à intensifier ses efforts diplomatiques et logistiques pour protéger ses ressortissants vulnérables.
Djamanainfo.com
