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Siguiri – Alahinè : Une communauté oubliée qui bâtit seule son avenir administratif

 

Isolé à une quarantaine de kilomètres de la ville de Siguiri, dans la sous-préfecture de Doko, le district d’Alahinè, situé dans la contrée de Sèkè, incarne aujourd’hui un exemple frappant de résilience communautaire, loin du regard de l’État. Dans cette localité où l’activité principale repose sur l’extraction artisanale de l’or, les habitants ont décidé de prendre leur destin en main en finançant, sur fonds propres, d’importants travaux d’infrastructures de base.

Siguiri – Alahinè : Une communauté oubliée qui bâtit seule son avenir administratif

Portée par une ambition collective de devenir une sous-préfecture à part entière, la population d’Alahinè s’est mobilisée autour de plusieurs chantiers structurants. Parmi les réalisations déjà effectives, on note :

Siguiri – Alahinè : Une communauté oubliée qui bâtit seule son avenir administratif

Le reprofilage de 15 km de pistes rurales ;

La construction d’un bloc administratif ;

L’érection d’un poste de police et d’une brigade de gendarmerie ;

L’aménagement d’un poste de santé ;

La construction d’un collège et de plusieurs écoles primaires.

Siguiri – Alahinè : Une communauté oubliée qui bâtit seule son avenir administratif
Rencontré par notre correspondant régional, Bourlaye Keïta, président du district de Sèkè-Alahinè, explique la motivation qui anime la communauté :

Siguiri – Alahinè : Une communauté oubliée qui bâtit seule son avenir administratif
« Nous sommes ici relativement isolés. Alahinè dépend administrativement de Doko, mais cette sous-préfecture est très éloignée. Notre objectif est clair : faire ériger notre district en sous-préfecture. Pour cela, nous avons construit les infrastructures nécessaires : un bloc administratif, un poste de police, une brigade de gendarmerie, un poste de santé bien équipé, une maison des jeunes avec logements, ainsi qu’un hôtel pour accueillir les visiteurs. Nous venons également de reprofiler, sur fonds propres, 15 km de pistes rurales entre Soumbaraköba et Alahinè. Nous sollicitons maintenant l’État pour finaliser les 25 km restants jusqu’à Nafadji, à la frontière malienne. » explique t-il

Prenant la parole à son tour, le porte-parole des notables, El-Hadj Souleymane Diakité, a tenu à préciser que cette démarche n’a rien d’une contestation :
« Tout ce que nous avons réalisé, nous l’avons fait dans le respect des autorités. Ce n’est pas une démonstration de force, mais une volonté collective. Nous avons pris les devants pour montrer que nous sommes prêts à accueillir un sous-préfet, avec toutes les infrastructures requises. » a-t-il précisé

Siguiri – Alahinè : Une communauté oubliée qui bâtit seule son avenir administratif

Ces efforts communautaires témoignent de l’engagement des populations d’Alahinè à impulser le développement local, malgré l’absence de soutien direct de l’État. Elles appellent désormais les autorités à reconnaître ces initiatives et à les accompagner dans leur quête de reconnaissance administrative. L’objectif : devenir une sous-préfecture à part entière pour bénéficier d’une meilleure représentation, d’un appui institutionnel durable, et améliorer les conditions de vie de toute la population.

Djamanainfo.com

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