Politique

Kankan – Tensions à Makonon : des accusations de corruption éclaboussent le remplacement des chefs de quartier

 

Une vive controverse agite le quartier de Makonon, dans la commune urbaine de Kankan, après le rétablissement inattendu d’anciens chefs de quartier. À Makonon 1 et 2, les responsables en poste dénoncent une décision prise sans consultation, accompagnée de soupçons de corruption.

Un remplacement contesté

Selon Bangaly Diawara, chef de quartier de Makonon 2, les nouveaux bureaux avaient été installés il y a seulement trois mois, sur la base de critères excluant les anciens et les personnes non instruites. Mais mercredi 16 avril, une délégation composée de cadres communaux et préfectoraux est venue réinstaller les anciens chefs, sans en informer les actuels responsables.

« On nous a dit que nos bureaux avaient démissionné, ce qui est faux. Seuls trois membres liés à l’ancien chef avaient quitté leur poste. La commune nous avait demandé de patienter avant tout remplacement. Aujourd’hui, nous faisons face à des insultes et des provocations », a-t-il expliqué.

Des accusations graves

La tension est montée d’un cran avec les accusations de corruption. Un habitant du quartier, Manamba Moriba Condé, affirme que certains responsables auraient été soudoyés pour faciliter le retour des anciens chefs.

« Yaya Condé, qui avait pourtant rejeté les illettrés et les anciens, a reçu une parcelle et 20 millions de francs guinéens. Pareil pour Sékou Condé de la préfecture. Même le préfet a reçu quelque chose, d’où son revirement. Cette manière d’agir ne peut qu’attiser les tensions », a-t-il dénoncé.

Des autorités qui se dédouanent

Face à ces accusations, Arafan Moussa Koulibaly, président de la délégation spéciale de Kankan, se désolidarise totalement : « Si certains ont agi, c’est en leur nom propre. Aucun ordre de mission n’a été émis par la commune. »

Quant au préfet Kandia Mara, il a balayé les plaintes d’un revers de main : « Je ne suis pas concerné par cette affaire. Qu’ils aillent où ils veulent. »

La situation reste tendue à Makonon, où la population s’inquiète d’un possible embrasement si les autorités ne prennent pas des mesures pour rétablir le dialogue et la transparence.

DjamanaInfo

 

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